BSÍ

À propos de

" Des guerriers sociaux pop-punk décomplexés "

Empruntant le nom de leur groupe à celui de la gare routière de Reykjavik, BSÍ, archétype de la grisaille et de la tristesse – Silla Thorarensen (batterie – chant) et Julius Pollux (Basse – toe-synths) ont commencé comme deux amis s’amusant avec des instruments qu’ils ne maîtrisaient pas encore.

BSÍ, qui pourrait également signifier Brussels Sprouts Intl (choux de Bruxelles internationaux), est un groupe qui sort des sentiers battus et pour lequel la musique est avant tout un terrain de jeu, un moyen d’expérimentations. Cette vision est directement liée à leur devise : ne jamais se prendre trop au sérieux, rester honnête face à ses doutes intérieurs et ses imperfections sans jamais oublier que l’on peut aussi y trouver des vertus puissantes, et une bonne partie de la condition humaine.

Et fidèle à cet esprit, leur musique est variée et diverse, ne négligeant ni les bons ni les mauvais moments de la vie. Elle peut parfois prendre la forme d’une punk-pop mignonne créée pour donner envie de danser, avec une basse puissante et une batterie sous-jacente qui soutient un chant brut, parfois distordu. Mais on peut aussi croiser le chemin d’un morceau empli de mélancolie, le genre de chanson qui accompagne les cœurs brisés.

Si BSÍ ne se prend pas au sérieux, lorsqu’il s’agit de justice sociale, la situation est tout autre : le duo se décrit lui-même comme porté par le besoin de renverser « sexisme, racisme, capacitisme, misogynie, homophobie, transphobie et autres systèmes sociaux reposant sur des structures d’oppression, de hiérarchie et de patriarchie. » Leur chanson My knee against kyriarchy est un appel frustré aux armes face à l’état du monde, que ne peut masquer une mélodie semblant, au premier abord, facile à digérer – les paroles étant sans équivoque sur la véritable intention du morceau. Et le spectre de leur thèmes ne peut être mieux déployé dans le titre de leur premier EP en deux parties : « Sometimes depressed… but always antifascist ».

Picture credits: Maria-Carmela Raso