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À propos de
Artistes comparables
PJ Harvey, Anna B Savage, Flock of Dimes
Freestyle
Ein düsterer, prachtvoller Rausch aus Grunge-Gitarren, Indie-Smartness und Pop
" Coming-of-Age-Indie mit hypnotisierendem Dream-Pop "
Speak, le titre du deuxième album d’EERA franc, honnête, confiant. On pourrait l’interpréter comme une injonction, celle d’être plus ouvert, plus courageux. Tout cela est délibéré. « Speak est une recherche d’équilibre dans ma vie, de connaissance et de fierté de moi-même » explique la Norvégienne basée à Berlin, de son vrai nom Anna Lena Bruland. « Mes débuts étaient un peu timides – cet album représente davantage ce que je suis ». Il est en effet à l’écoute audacieux et confiant, avec un mélange enivrant de shoegaze, de guitares grunge, de synthés tourbillonnants et de production solide.
Mais EERA a toujours suivi son propre chemin marqué par le défi. Petite-fille de l’un des chefs d’orchestre les plus renommés de l’Orchestre philharmonique d’Oslo, elle a ignoré ses conseils quand il lui expliquait que la musique serait « trop difficile » pour elle ; « Je devais être musicienne », raconte-t-elle. « Je ne pouvais simplement rien faire d’autre ». Elle a tout d’abord déménagé au Royaume-Uni, jouant dans d’autres groupes et y composant son premier disque, Reflection Of Youth, un album inspiré par son amour pour Deerhoof, PJ Harvey, Elliot Smith et Jeff Buckley. Son déménagement à Berlin l’a aidée à découvrir une palette sonore plus profonde et plus sombre – My Bloody Valentine, Lush, Broadcast, Depeche Mode…
Toutes ces influences sont à l’honneur sur son nouveau disque – « un document d’une obscurité luxueuse », peut-on lire à son propos dans une critique particulièrement élogieuse. On y trouve des fuzz planants, du rock classique et des rythmiques motorik qui animent une musique à mi-chemin entre un indie devenu mature et une dream pop envoûtante. On y ressent le sentiment que les possibilités qu’on sentait déjà chez cette artiste se réalisent, que le talent et la créativité trouvent leur tempo et repoussent leurs propres limites. EERA veut en effet parler – et nous avons tout à gagner à l’écouter.
Photo : Tobias Humble