Futuro Terror

Le son de Futuro Terror reflète la façon dont ses membres voient la vie : à l’état brut. Logiquement, ce groupe n’est pas à classer dans la catégorie des timides ou des tièdes lorsqu’il s’agit de dénoncer les injustices. José Pazos, Néstor Sevillano et Héctor Bardisa sont conscients que la musique pour guitare se vit actuellement, commercialement parlant, comme un animal mortellement blessé, mais ils sont déterminés à ce que ce souffle, s’il doit être le dernier, soit unique, une gifle qui nous réveille tous de la stupidité qui nous entoure.

Du punk le plus viscéral, ils ont divergé avec leur quatrième album vers une power-pop des plus sanguinaires. Leur nouvel album Sangre, créé et enregistré pendant le premier confinement et diffusé sur Humo Internacional, est un manuel de survie dans une société toujours plus égoïste et déshumanisée.

Ses guitares aiguisées faisant écho à des katanas japonais et sa base rythmique propre à faire monter en flèche les taux d’adrénaline sont accompagnées de mélodies accrocheuses qui s’incrusteront dans votre cerveau, peut-être pour l’éternité.

L’impact politique qu’elle est parfois capable d’avoir est l’une des raisons pour lesquelles le groupe s’est tourné vers la pop, en espérant que son message aille aussi loin que possible, et en faisant des changements qu’il apporte à sa musique un véritable tournant dans sa carrière. Ses membres s’appuient sur leur passé pour avancer d’un pas sûr vers un avenir meilleur, semant en chemin de bonnes chansons censées redonner quelques couleurs à un présent tellement sombre que ce pari pris sur la pop semble doublement risqué. Et s’ils parviennent à atteindre cet objectif, leur succès deviendra le nôtre. Le monde est meilleur avec des groupes comme Futuro Terror.