Hammok

À propos de

" Comme dirait Shakespeare : « Criez ‘Hammok’, et alors seront lâchés les chiens de la guerre ! » "

Imaginez la scène : on est en plein été, le soleil tape sur le toit en tôle d’une scène de festival, qui tient alors plus du sauna que de la salle de concert à proprement parler. Il s’agit du créneau ingrat du milieu de l’après-midi. Les groupes programmés doivent tout donner. Sauf que tout le monde est plutôt occupé à préparer la fête, à retrouver ses potes, à boire une pinte bien fraîche.

Mais pas quand Hammok joue. Quand Hammok joue, c’est la FOLIE. Vos potes ? Oubliés, les voilà partis, perdu·e·s dans le pogo. Votre pinte ? Versez-la sur la tête de quelqu’un qui a envie de se rafraîchir, c’est sans doute la meilleure chose que vous puissiez faire avec. Le temps ? L’espace ? On s’en fout. Qu’est-ce que le temps et l’espace, quand les gens sautent les uns sur les autres, sur les murs, sur le groupe ? Peu importe. Ce n’est pas le moment de parler philosophie. A cet instant, c’est le chaos, « havoc » en anglais… Ou plutôt, « Hammok ».

Le trio norvégien ravage toutes les scènes où il passe avec ses assauts sonores incessants, balançant des riffs et des cris au public tout en restant étonnamment accessible. Leurs influences variées s’inscrivent dans la pure tradition de groupes tels que Converge ou Every Time I Die, mais Hammok a développé son approche toute particulière et réussie d’une musique agressive et furieuse. Qu’on l’appelle noise rock, hardcore, alternative ou post-quelque chose, c’est de la musique qui fait sauter, danser, cogner. Non, on n’a pas trouvé ça tout seul – il s’agit du titre de leur premier EP (JUMPING/DANCING/FIGHTING), celui qui les a tranquillement placés au rang de groupe sur lequel on peut compter. Leur premier album, Look How Long Lasting Everything Is Moving Forward For Once (2024), vient confirmer cette réputation, encore plus percutant que leurs précédentes sorties. Écoutez-le, perdez-en la tête, tombez par terre. Et laissez-vous envahir par le chaos.