Indian Wells

À propos de

" De l’ambient techno pour se mettre en transe, en direct du sud de l’Italie. "

En 2012, le producteur et sound designer Pietro Iannuzzi, originaire de Cosenza, se met à utiliser comme nom de scène celui de la ville californienne qui accueille un tournoi de tennis de renommée mondiale ; Indian Wells. Il a alors imaginé un genre musical qu’il a ironiquement baptisé « Tennistronic ». En effet, les jeux de balles et de raquettes sont à l’origine de Night Drops (sorti sur Bad Panda Records), son superbe premier album composé de samples et de crescendos de synthés, tandis que son single “Racquets” se caractérise par un beat envoûtant alimenté par les samples d’une balle de tennis qui rebondit.

PROGRAMMÉ AU FESTIVAL EUROPAVOX BOLOGNE LE 23 JUIN !

Après avoir introduit le 4/4 dans son deuxième disque Pause (2015, Bad Panda Records), un album qui comprend une piste vocale enregistrée avec sa collaboratrice de longue date Matilde Davoli ainsi qu’un hommage au défunt designer italien Massimo Vignelli, Lannuzzi a attiré l’attention des médias internationaux. Malgré cela, ce n’est qu’avec Where the World Ends (sorti en 2017 via le label Friends Of Friends basé à Los Angeles) que sa techno touchante, davantage destinée aux clubs, a contribué à l’ascension d’Indian Wells. Il a alors gagné une place bien méritée non loin des sommets de la scène électronique internationale, en plus d’un contrat avec Mesh Records.

Le label de Bristol a d’abord publié son EP New Ruins, puis son quatrième album No One Really Listen To Oscillators, une création introspective mais forte, inspirée d’un article du New York Times à propos du projet artistique d’Alterazioni Video, « Incompiuto Siciliano ». Il traite de travaux architecturaux inachevés en Calabre, racontant l’incroyable histoire du défunt artiste photographe, auteur d’une pochette d’album pour Judith Scott (Life Of JS), qui a immortalisé le moment précédant la naissance de sa fille – elle est venue au monde pendant la production de l’album, et les battements de son cœur peuvent être entendus au début du morceau « Before Life ».

Le travail de Iannuzzi est empreint de rigueur et d’investissement. S’il y avait un tournoi international de musique électronique à tendance émotionnelle, ce producteur habile et sophistiqué serait salué comme un maestro aux côtés d’artistes tels que Jon Hopkins ou Apparat. Jeu, set et match.