Masayah

À propos de

" Ou comment inscrire le classic hip-hop dans le XXIe siècle "

L’histoire de Masayah est celle d’une percée hip-hop somme toute classique, du genre de celles que l’on peut trouver au début d’une longue page Wikipédia décrivant le parcours réussi d’une diva des années 1990. Sauf que c’est aujourd’hui, à l’ère du streaming et des réseaux sociaux, que tout cela se passe. Venant de la rue et ayant vécu dans des conditions difficiles, elle a transformé ses expériences et ses émotions en un hip-hop aux accents de RnB, ponctué par des paroles de rap authentiques et directes. Il s’agit d’un son qui connaît ses origines, qui rend un hommage approprié à l’âge d’or du hip-hop tout en l’actualisant avec la franchise et la fraicheur des stars urbaines montantes de notre époque.

L’ascension fulgurante, et c’est le moins que l’on puisse dire, de Masayah s’explique par son franc-parler et sa confiance en elle, ainsi que par sa capacité à tirer profit des leçons les plus difficiles de la vie – par exemple, en abandonnant son premier album déjà terminé à la suite du décès de son père et en repartant à zéro. Son premier single a dépassé les centaines de milliers de streams, son premier album Zavedno est devenu un best-seller, et son concert de lancement a affiché complet dans l’une des plus grandes salles de Slovénie. De plus, elle a remporté un prix national pour la meilleure révélation de l’année. Tout cela avant qu’elle n’ait 22 ans, dans un pays où la musique rap est généralement laissée de côté par rapport à d’autres genres en termes de succès commercial. Oh, et n’oublions pas de mentionner son album collaboratif de poésie slovène rebelle sur fond de beats, tant que nous y sommes.

Franchement, personne n’aurait anticipé l’ascension d’une diva à l’âme de la rue, originaire d’une petite ville de la côte slovène. Mais la plus surprise fût Masayah elle-même, qui ne semble pourtant pas prête de s’arrêter. Il est grand temps de parier sur elle et de la faire figurer sur votre playlist.