Mischa Blanos

À propos de

" Une musique où la ville et les jungles se rejoignent "

Prodige mi-Russe mi-Roumain, Mischa Blanos collectionnait déjà les récompenses internationales à l’âge de 10 ans. La naissance de son art : un triangle, dessiné par l’un de ses professeurs de Masterclass à Rotterdam.

Ce triangle, explique Mischa, était divisé en deux parties – la gauche – complètement remplie, il maîtrisait déjà parfaitement Dmitri Shostakovitch et Maurice Ravel – symbolisait ses compétences en termes d’interprétation, tandis que la partie droite qui devait symboliser ses qualités de composition restait vide. C’est ce vide qui lui a fait comprendre qu’il était temps pour lui de commencer à raconter ses propres histoires et pas uniquement celles des autres.

Son premier EP, Second Nature, est sorti sous le label français InFiné en 2018, à une époque où ses performances en solo remplissaient déjà les salles, tout comme son projet Live Electronics, et le trio qui le porte, Amorf, porté par une house minimaliste et des vibrations tournées techno.

Son tout dernier LP, City Jungle, est sorti en mai cette année. Ses 10 pistes ciselées qui alternent des crescendos et moments plus calmes permettent au piano de conserver, une fois de plus, la vedette. Ses variations subtiles font que jamais le public n’écoutera deux fois le même accord. Le moindre instant de cet album est vaste, irréel, et emplit pleinement le vide architectural imaginaire qui inspire avant tout Blanos.

Comment sommes-nous arrivés à nous entourer de structures qui désormais semblent nous menacer ? City Jungle nous interroge sur le rôle que nous jouons dans les temps actuels, et n’accepte comme réponse que la vérité.

Europavox Sessions 2022 – ARTE Concert