Sharktank

Une année peut faire une énorme différence. Un an seulement après avoir trouvé ses marques, ce trio hip-hop autrichien a déjà créé son propre son, mis sur pied sa propre communauté et sorti un album qui a tout des grands.

L’histoire derrière celle du groupe est celle de deux mondes qui se rejoignent. Elle commença lorsque le rappeur autrichien Mile se retrouva en studio avec le producteur local Marco Kleebauers, en coulisses entre autres du succès et des récompenses de Leyya, pour enregistrer quelques beats et mélodies. L’EP qui en résulta en 2020, Dirty Leaks, plongeait ses racines dans les classiques du hip-hop et du sampling old school. C’est alors qu’arriva la chanteuse-compositrive Katrin Paucz, du groupe indie local Oehl, dont la douceur de la voix et des paroles devint rapidement un rapide ajout à l’esthétique du groupe à laquelle il ajouta un son folk et des incursions guitaristiques.

En 2020, avec ce nouveau line-up, le groupe sortit son premier EP qui comportait le single Washed Up, un morceau sur le surmenage qui mêle l’esthétique lo-wi de Khruangbin à certains beats boom et à un hip-hop qui n’est pas sans rappeler The Pharcyde. Directement propulsé n°1 sur la station de radio viennoise FM4, ce morceau est teinté d’un filtre rétro et navigue entre styles nets et saturés à mesure que se répondent les paroles de Paucz et de Mile. Vient 2021 et le groupe poursuit sa lancée avec le nouveau single For Myself, un morceau mélancolique dans lequel le hip hip flirte avec une ode funky aux ruptures, et qui sert également de teaseer pour leur prochain LP Get It Done, qui devrait sortir en mai 2021.

Pour un groupe qui n’est formé que depuis un an, la pandémie n’a pas été si difficile pour ces nouveaux venus autrichiens. Aujourd’hui, Katrin, Mile et Marco peuvent espérer monter enfin rapidement sur scène et partager leur pop si personnelle et poignante avec un public physiquement présent qui n’a, jusqu’à présent, connu leur musique qu’en ligne.