shishi

À propos de

" Avec pour seules armes leurs guitares (et des noms italiens inventés pour l’occasion), ces trois complices ne font aucun quartier "

Le premier concert de shishi date de 2017, mais ses trois membres sont à ce point omniprésentes sur la scène lituanienne qu’on imagine les connaître depuis bien plus longtemps. Ce qui n’est pas forcément faux, étant donné la considérable expérience des trois fondatrices du groupe. Avant cette aventure, la chanteuse principale/guitariste Giedrė Nalivaikaitė jouait dans le duo de retro-pop Elle G, tandis que la bassiste chanteuse/compositrice Dominyka Kriščiūnaitė et la batteuse/chanteuse Elena Neniškytė faisaient partie du groupe reggae le plus important de Lituanie, Ministry of Echology.

Mais lorsque le groupe fut formé, toutes s’accordèrent sur la nécessité d’une différence radicale. Selon leurs propres mots, « le groupe fut formé par trois chanteuses qui voulaient se mettre à des instruments dont elles ne savaient pas jouer ». Et même si leurs premières scènes furent un peu chaotiques, elles attirèrent immédiatement l’attention, collectionnant rapidement les nominations de toutes sortes pour les Victoires de la musique version Lituanie. Avec leur mélange groovie de surf, soul, rap et trash (ainsi que se décrit plus ou moins le groupe lui-même), shihi sortit son premier album Nax80 en 2018.

Leur deuxième production, Mafitishei, date de 2020 et voit la batteuse Kamilė Griušytė monter à bord. Le groupe en parle comme d’un « album sur cette impression d’être écrasé par la présence des autres ; quand rien ne fait sens, tout semble comme dans l’expression flachudi kliush mafitishei qui décrit cette sensation d’être perdue, confuse, et surtout trop fatiguée pour y faire face. »

Jamais timides quand il s’agit d’avoir une idée surprenante (ou deux), shishi sort l’EP Vilniaus Skaičiuotės en 2021, qui est essentiellement une collection de jeux d’enfants revisités dans leur style inimitable. Personne ne peut prédire ce qui nous attend désormais, mais l’avenir s’annonce prometteur pour ce trio de sirènes lituaniennes.

Ah, au fait, elles se font appeler Victoria, Maria Rosa et Benadetta, des noms de scène (aucune ne vient d’Italie) mais elles aiment, lors de leurs concerts, s’adresser à leur public dans cette langue.

Picture credits: Visvaldas Morkevicius

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