The Parrots

À propos de

" Le groupe le plus « rock de fête » du monde "

Diego García et Álex de Lucas sont l’exemple parfait d’une maturation réussie dans le monde de la musique, qui avance sans passer par la case « essaie encore ». Lorsque ce nouveau duo (auparavant trio) sort son premier album il y a cinq ans, Los Niños Sin Miedo, ce parfum d’immédiateté, ce point de rupture avec la folie, cette impression que la vie est faite pour être consumée, voire brûlée, chaque soir, en fait le décor musical de toute fête réussie. Depuis, ces musiciens ont grandi, avec une facilité et une qualité déconcertantes, combinant la nonchalance d’hier à une myriade de nuances musicales dont personne ne les aurait crus capables.

Leur second album ouvre ses portes à beaucoup d’autres styles d’une grande diversité, allant de l’electro au Krautrock. Ils y intègrent des boîtes à rythmes, des samples et même des saxophones déjantés, tandis que leurs paroles sont plus profondes, plus adultes. Leur collaboration avec C. Tangana donne presque l’impression de l’union (réussie) de deux univers parfaitement antagonistes. Les Parrots ont dû se rendre au Royaume-Uni pour trouver le succès dans leur propre pays et faire de leur bilinguisme un avantage. Ainsi leur nouvel album se partage entre anglais et espagnol, un exemple parmi d’autre de la diversité qui marque leur approche.

Leur nouvel album Dos est court, et il faut le voir comme une excellente nouvelle : la tentation de le réécouter immédiatement est le meilleur des compliments de nos jours. La production de Tom Furse est excellente et donne à l’ensemble tout ce qu’il faut d’unique pour en faire, dès sa sortie, un sérieux candidat au titre de meilleur album espagnol de l’année.

Picture credits: Davit Ruiz