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Construire l’Europe de demain avec la jeune génération : le projet NextGenerationEU

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Construire l’Europe de demain avec la jeune génération : le projet NextGenerationEU

Cheffe de la Représentation en France de la Commission européenne, Valérie Drezet-Humez nous fait découvrir le projet NextGenerationEU (alias NextGenEU), dont un stand sera présent au festival Europavox, sur le parvis de la Coopérative de Mai.

Comment est née l’idée de proposer un stand NextGenerationEU sur des festivals de musique ?

Valérie Drezet-Humez – NextGenerationEU est un projet pour l’avenir, pour les jeunes, pour l’Europe. On a pensé que le festival était la situation idéale pour les approcher, les écouter, parler avec eux dans de bonnes conditions et aussi pour casser l’image un peu technocratique que peut parfois avoir l’Europe. Ici, on n’est pas dans un cadre scolaire, les gens sont détendus et joyeux, donc on va vers eux pour leur montrer notre projet pour eux, voire pour susciter leur engagement, car on a besoin de leurs idées et de travailler ensemble. On leur donne un cadre, des objectifs et des moyens significatifs, avec un budget de plus de 800 milliards d’euros.

Pourquoi est-ce primordial de sensibiliser le grand public à la mobilisation citoyenne européenne ?

Nous avons la chance d’être dans un système démocratique et la Commission européenne travaille pour les citoyens. Ce n’est pas une fin en soi de faire des politiques. Il faut qu’il y ait un bénéfice dans la vie de chacun, un soutien social, des perspectives d’avenir et d’emploi… C’est essentiel de rester au contact des bénéficiaires de ces politiques, mais aussi qu’ils soient informés pour qu’il puissent eux-mêmes jouer le jeu démocratique, poser des questions, critiquer et se positionner en pleine connaissance de cause, en particulier dans cette période où les fausses informations se multiplient. Les festivals nous permettent de faire circuler l’information en proximité. Pour nous, c’est important que les citoyens se sentent concernés par l’Union européenne et par le travail de la Commission parce que nous sommes à leur service.

Quelles sont les ambitions de la campagne NextGenEU ?

Avec la pandémie, l’idée était déjà de remettre l’Europe sur ses pieds, sortir de la crise. Il fallait poser un cadre financier qui permette de porter nos politiques. On ne voulait pas juste « réparer » l’Europe et le contexte économique et social : on voulait vraiment se projeter dans l’avenir, définir un nouveau modèle de société européen.

Quelles sont vos propositions pour cette Europe plus axée sur l’environnement, la santé et le numérique ?

Nous avons, par exemple, défini un cap : nous avons inscrit dans la loi, pour la première fois, que l’Union européenne soit le premier continent neutre pour le climat d’ici à 2050. Nous avons beaucoup de propositions législatives sur l’efficacité énergétique, le développement des renouvelables, les carburants alternatifs, la taxe carbone, les émissions de CO2 des véhicules…

En ce qui concerne la santé, on a derrière nous un succès : même si les conditions étaient difficiles au début de la pandémie, on a réussi à travailler ensemble, à produire des vaccins, à aider plus loin en aidant le monde entier à se faire vacciner et à se préparer si d’autres pandémies arrivent, ce que nous ne souhaitons pas, bien sûr ! Au cas où, il faut avoir des stocks en commun et réagir de manière unie. NextGenEU va nous permettre d’investir dans le combat contre certaines maladies, dans l’amélioration des conditions dans les hôpitaux et la numérisation des systèmes de santé, entre autres.

Quant à la transition numérique, on travaille sur développement de la 5G, l’identité numérique (eID), la sécurisation de l’intelligence artificielle, les droits des citoyens en ligne… Dans tous ces domaines, l’action politique doit se combiner avec l’action de chacun.

Les jeunes d’aujourd’hui semblent conscients de ces enjeux, ils s’engagent notamment sur les questions de parité et la lutte contre le changement climatique. Comment décririez-vous cette « next generation » ?

Je suis tout à fait d’accord. Je viens d’assister au congrès de la FAGE, la fédération des associations étudiantes, et j’ai été vraiment impressionnée par leur niveau d’information et leur envie de s’engager, d’être inclusif. A titre personnel, ça m’a fait chaud au cœur de constater cela. C’est exactement notre volonté européenne. Nous essayons de rester en phase avec eux, de comprendre leurs attentes, d’accompagner et de nourrir ce besoin d’engagement. Car, pour pouvoir s’engager, il faut être dans des conditions financières rassurantes et avoir des perspectives sur l’avenir. C’est pourquoi la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé dans son discours du 15 septembre dernier un nouveau programme, ALMA, destiné aux jeunes qui ne sont pas dans le système scolaire et n’ont pas de perspectives d’emploi, dans le but de leur remettre le pied à l’étrier. La jeunesse a beaucoup souffert de cette pandémie et a besoin de soutien pour dessiner son avenir. 2022 sera d’ailleurs l’année européenne de la jeunesse. On ne fait pas nos politiques de manière désincarnée, juste en alignant un cadre, des objectifs et des moyens. C’est important de savoir pourquoi on le fait, pour qui, à quel point on va pouvoir transformer la vie des gens, leur permettre d’avoir des projets et de se développer eux-mêmes. Il y a actuellement une consultation publique sur l’avenir de l’Europe via la conférence et beaucoup de jeunes participent, donnent leurs idées dans des débats citoyens sur la plateforme interactive, et cela nous montre qu’ils ont vraiment une volonté et un esprit positif qu’on essaie de soutenir. Ce sont des moteurs pour nous, pour continuer à agir.

La culture est-elle un lien fort pour souder les différents pays européens ?

La pandémie a rappelé à quel point c’était important de partager des émotions musicales, de découvrir des monuments, de contempler la peinture et ces racines culturelles enrichissantes nous permettent de mieux nous comprendre entre différentes nations. On voit aujourd’hui un réel appétit pour la culture, pour les sorties culturelles. Cette union dans la diversité fait partie des bases de l’UE – apprendre les uns des autres. Avec le programme pour la culture qui est en cours, on a développé une nouvelle approche pour mettre en exergue tout l’apport de la culture à la société européenne, mais aussi à son économie créative très vibrante et à toutes les connections internationales qu’elle engendre. C’est motivant de faire vivre ce patrimoine. Rassembler les gens autour de ces valeurs est au cœur de l’ADN européen.

Pourriez-vous présenter le stand NextGenEU qui sera au festival Europavox ?

Nous recevons les festivaliers dans une ambiance décontractée et nous constatons une grande mixité sur le stand : des jeunes, des parents, des grands-parents, des urbains, des ruraux… On essaie de mettre tout le monde à l’aise et en confiance pour pouvoir aborder n’importe quel sujet. Nous ne sommes pas là pour asséner un message politique, mais plutôt pour écouter, faire connaître ce que nous faisons et rappeler quelles opportunités et aides sont disponibles. Il faut sortir de la brochure classique : sur le stand, un casque de réalité virtuelle présente les institutions européennes et leur fonctionnement. Il y a aussi des quiz qui ouvrent le débat, un mur d’expression libre où chacun peut laisser sa marque, un photomaton pour garder un souvenir… Pas mal de gens viennent sur notre stand par hasard et leur réaction est souvent ouverte et positive. Certains sont surpris de notre présence, de notre envie de venir à leur contact pour simplement discuter, mais il faut démystifier l’Europe. Le débat démocratique a toujours été au centre du projet européen. Il faut aller écouter les idées des citoyens et les faire remonter. Tous ces retours, recueillis sur le terrain lors des festivals, nous permettent d’avancer ensemble.

Pour plus d’informations sur le projet consulter le site de NextGenerationEU