sir Was

À propos de

" Un auteur pop au sommet de son talent "

Douter de soi-même peut être violent. Le combat est réel, et le musicien suédois Joel Wästberg ne le sait que trop bien. Bien qu’étant un saxophoniste et un compositeur de talent, montant sur scène aux côtés d’artistes du niveau de José González, sur aura fallu à Wätsberg dix ans pour trouver le courage de sortir un album solo – sous le nom de sir Was – puisant dans des ébauches et des idées qu’il accumulait depuis longtemps. Cet album sorti en 2017, Digging a Tunnel, est une perle lo-fi de profondeur et de subtilité, ainsi qu’un tube devenu culte. Depuis, deux disques, dont tout particulièrement son dernier, Let The Morning Come, ont assis sa réputation d’auteur pop éclectique capable de tracer son propre chemin.

Un album plus introspectif, plus contemplatif, qui apporte à sa discographie une écoute plus intrigante. Les grooves y sont plus lents, les mélodies plus riches, les accroches particulièrement réussies et il en résulte un calme, une sérénité plus affirmés. Véritable explorateur sonique, il a toujours puisé des éléments musicaux venus de genres et de styles disparates qu’il a toujours aimés – electo, hip-hop, jazz, pop, indie, rock et soul. Mais en arrondissant les angles les plus tranchants de sa musique et en se faisant plus subtil sur certaines envolées lyriques, il propose aujourd’hui un son plus détendu, mieux étudié, plus confiant même.

Sa pop est désormais plus douce, plus polie, toute en grooves plaisants et en synthés élégants. Son goût du détail reste pourtant bien présent, qu’il s’agisse d’une intro piano magnifique, de lourdes lignes de basse electro ou de beats décalés, tout marque aujourd’hui le travail d’un homme à l’aise dans la singularité de sa vision. Wätsberg a peut-être pris le temps avant de se lancer dans le bain du travail solo, mais il y trouve désormais toute sa place, à notre grand bénéfice.